Accueil > Février / Mars 2016 / N°34
Grenoble cinoche
« Le cinéma c’est la vérité 24 fois par seconde », nous a dit Jean-Luc Godard, et cela se vérifie aussi dans la cuvette.
A.I., Steven Spielberg, 2001
Intelligence artificielle, ce pourrait être une blague sur Alan Confesson (conseiller municipal dont la prose est à découvrir dans Le Postillon n°32)... Mais un monde où les robots aident les humains et où la différence entre les deux ne se fait plus est un film que regarde en boucle Stéphane Siebert, le nouveau directeur de la recherche technologique du CEA (commissariat à l’énergie atomique).
Forrest Gump, Robert Zemeckis, 1994
Un type un peu simplet, voire complètement con, mais qui, par des concours de circonstances incroyables et des coups de bol monstrueux, se retrouve sur le devant de la scène. C’est notre star à nous, Eric Piolle.
Scarface, Brian de Palma, 1984
Son quartier est pourri, pue et est contrôlé par les communistes. Mais après de multiples coups de force et trahisons, il se hisse au sommet. Attention à ne pas baiser les Colombiens-Italiens sinon ce sera un massacre. Christophe Ferrari est Tony Montana, la tronçonneuse en moins.
Les Bronzés font du ski, Patrice Leconte, 1979
Des paysages magnifiques, une équipe soudée, des dialogues époustouflants, tout cela lui rappelle le conseil municipal . On ne sait même pas qui est Jean-Claude Duss. Mais ce DVD est sur le dessus de la pile de Pierre Meriaux (conseiller municipal délégué à la montagne), loin au-dessus de Cliffhanger.
Fast and Furious 1,2,3,4,5,6,7, divers, 2001 à 2015
Il en a marre du vélo, du tram, du bus (mais il aime bien Speed) alors pour se détendre, il se mate à la suite les sept F&F. Il se dit que ceux avec Vin Diesel sont les meilleurs. Il est comme ça, Yann Mongaburu, le président écolo du SMTC (Syndicat mixte des transports en commun).
Gorilles dans la brume, Micheal Apted, 1988
Il faut en vouloir pour se coltiner des animaux de plus de 150 kilos avec des difficultés d’expression. En plus, l’actrice du film a combattu les aliens. L’entraîneur du FCG Fabrice Landreau se sent proche de Dianne Fossey.
Fame, Alan Parker, 1980
La danse, le chant, les efforts pour y arriver... L’adjointe aux cultures Corinne Bernard se lamente en se disant que la culture en tant qu’ajointe, ce n’est pas ça. Mais un jour comme Coco Hernandez, elle ira danser sur le parvis de la mairie.
La Cité de la peur, Les Nuls, 1994
Gaël Roustan était jusqu’à peu directeur de cabinet du maire de Grenoble. Et puis un jour, il arrive au bureau et voit marquer O.D.I.L sur la porte. Depuis, il se demande ce que ça peut bien vouloir dire (voir brève page 3).
Les Visiteurs, Jean-Marie Poiré, 1993
Faire un saut de vingt ans dans le futur et se rendre compte que tout a changé : presque plus aucun maraud ne l’aime, ne lui paye des voyages et ne le motive à construire des ronds-points. On veut même virer les chariottes du diable du centre-ville pour les remplacer par les bestioles montées par Dame Longo. Il a bien essayé de remplir sa gourdasse, mais même l’eau du robinet a un sale goût de régie municipale : « Ça puire ici, on en peut plus respirer ». Heureusement, il reste Jean-Raymond Réno-Avrillier. Va-t-il réussir à consoler Alain Carignouille La Fripouille ?
La vie est un long fleuve tranquille, Étienne Chatiliez, 1988
Quelle malchance quand même cette inversion de landaus ! Il a grandi dans la famille de la droite molle, mais génétiquement ça ne colle pas. Petit à petit, il prend conscience d’où il vient et réaffirme ses principes : enfermement dans les camps de tous les fichés S (pas seulement les islamistes, mais aussi les gauchistes), portiques et caméras dans tous les lycées, et dernièrement retour à une semaine de travail de 42 à 45 heures. Le nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez va peut-être parvenir à faire passer le leader du FN Christophe Boudot pour un sympathique Groseille.
Le Péril jeune, Cédric Klapish, 1994
Toute sa jeunesse, il a revendiqué des choses essentielles : « On veut des Mars et des machines à café, mais on n’est pas avec les casseurs ». Depuis qu’il est élu, Pascal Clouaire se souvient, même s’il se fait toujours voler la vedette par Piolle-Tomasi. Il a donc mis en place le « droit d’interpellation », ou chaque pétition ayant recueilli plus de 2 000 signatures sera soumise à un référendum. À quand un flipper dans toutes les antennes de mairie ?