Genre mec à chien
Un jeune homme de 19 ans, arrêté en train de conduire sans permis. Et en possession de stupéfiants.
Mme le Président : Monsieur, pourquoi conduisiez-vous une voiture sans permis de conduire ?
Le jeune homme : Ma copine avait un problème, et il fallait tout de suite que j’aille la chercher.
Mme Le Président : Elle habite où votre copine ?
Le jeune homme : Elle habite à Eybens.
Mme le Président : Il y a des transports en commun qui vous permettent de vous rendre à Eybens. Pourquoi ne les avez-vous pas empruntés, au lieu d’utiliser une voiture sans le permis de conduire ?
Le jeune homme : Parce que je n’ai pas de titre de transport.
Mme le Président : Mais monsieur, vous faites comme tout le monde et vous en achetez un.
Mme le Président : Et parlons de la détention de stupéfiants, comment vous la justifiez ?
Le jeune homme : J’ai des problèmes financiers, j’ai un chien à charge, j’habite en ce moment chez mon père.
Mme le président : Alors ces produits étaient destinés à la revente ?
Le jeune homme : Non, c’était pour des amis.
Mme le Président : Mais vous dites que vous avez des problèmes financiers ?
Le jeune homme : oui.
Mme le Président : c’était pour la revente ?
Le jeune homme : oui…
Plus tard, Mme le Président demande au procureur de se prononcer : « Voilà le garçon, qui au volant d’une voiture volée (mais qui ne le savait pas, soi-disant), fumant une cigarette de cannabis, ne respectant pas la priorité à droite à une voiture de police, se fait arrêter… Je m’attendais à voir un autre style, genre mec à chien ».
Sur Facebook tout est possible
Monsieur B., 21 ans, est accusé de harcèlement moral et abus de confiance par son ex-petite amie, mademoiselle A.
Mme le Président utilise des documents tirés de conversations Facebook.
Mme le Président : Je ne suis pas une spécialiste de Facebook, mais puisqu’on en parle. Qui c’est Nanou… ?
Monsieur B. : C’est Mademoiselle A.
Mme le Président : Et Adj… ?
Monsieur B. : C’est moi.
Mme le Président : Alors, Nanou a écrit, avant que vous viviez ensemble : « Tu m’as encore une fois insultée, menacée, tu as trop de côtés sombres ». Et qui c’est Béa… ?
Monsieur B. : C’est sa sœur.
Mme le Président : Sa sœur écrit à une copine en mars de cette année : « Ça fait cinq fois qu’il bat ma sœur, elle doit porter plainte ». On a toute une série de conversations Facebook comme ça, vous voulez que je continue Monsieur B. ?
Une nuit en geôle
Monsieur D. et Monsieur K. passent en comparution immédiate pour vol aggravé à Champ-sur-Drac le mardi. Le parquet étant occupé le mercredi, leur comparution a lieu le jeudi.
Au début de la séance, l’avocat de la défense tripote son téléphone portable.
Mme le Présidente : Maître, je peux vous confisquer votre téléphone si vous continuez à vous en servir.
Avant de commencer le procès, l’avocat tient à se prononcer sur la prolongation de la garde à vue de ses deux clients.
Avocat : Qu’est que l’on a fait de Monsieur D. et Monsieur K. entre mardi et jeudi ? Ils ont été placés en détention provisoire à la prison de Varces ! Garder des gens dans des geôles aussi longtemps est inacceptable. Si une comparution immédiate est proposée, elle doit se faire dans les délais de la garde à vue.
Le Procureur : Ce sont des arguties que vous évoquez maintenant. Ce n’est pas à la défense d’imposer ses revendications au Ministère Public.
L’affaire est finalement jugée ce jour-ci.
Le Procureur : L’oisiveté conduise à Champ-sur-Drac, à quelques kilomètres de Grenoble pour une tentative de cambriolage. Et ils réussissent à mettre toute la maréchaussée de la région à leurs trousses. Monsieur D. trouve dans le jardin de la maison un pied-de-biche, comme par hasard. Lui qui a mal à la jambe se retrouve sur le toit de la maison. Que je sache il n’exerce ni le métier de couvreur, ni celui d’un petit ramoneur savoyard ! Monsieur D. surpasse facilement son handicap dans certaines circonstances.