Gattaz et modèle grenoblois, même combat !
Le 2 juin dernier, une centaines de militants contre la loi Travail ont bloqué Radiall, l’usine du patron du Medef à Voreppe. En plus de permettre aux salariés – pour la plupart ravis – de ne pas aller bosser pendant une matinée, cette action a mis le projecteur sur les pratiques économiques de Gattaz. Extrait du communiqué : « Pierre Gattaz, président du lobby patronal MEDEF, est aussi héritier et patron de Radiall. Cette entreprise conçoit et fabrique des composants pour l’armement et la surveillance de masse. Radiall transfère sa plus-value à ses filiales à l’étranger et réduit son taux d’imposition à 3%. Sur les 25 millions de bénéfices réalisés en 2015, Radiall ne paye que 202 000 euros d’impôts mais touche 876 000 euros de crédit d’impôt compétitivité emploi, un million de crédit d’impôt recherche, et au moins 623 000 euros d’autres crédits d’impôt, le tout sans aucune contrepartie : l’entreprise n’a pas créé un seul emploi cette année-là. Ce matin dans le cadre du combat continu contre la loi antitravailleurs imposée par la mafia MEDEF, plus d’une centaine de militants bloque l’entrée de Radiall à Voreppe. D’autres futurs sont possibles mais ils ne tomberont pas du ciel : seule la lutte paye ! » Ces quelques lignes rappellent le dossier qu’on avait consacré au patron du Medef dans Le Postillon n°27 intitulé : « Pierre Gattaz et le modèle grenoblois : c’est le grand amour ! ». On montrait à quel point le modèle économique pour lequel Gattaz milite, et le « modèle grenoblois », adoré par les élus de tous bords, se ressemblent. Gattaz a d’ailleurs déclaré : « L’une des beautés de l’écosystème grenoblois et de l’Isère, c’est justement d’avoir intégré l’économie de marché, l’entreprise – qui est la cellule de base – et la mondialisation de l’économie ». Devant l’immoralité de cette économie de marché et l’ineptie de la fuite en avant technologique, à quand un blocage du « modèle grenoblois » ?