Le député isérois François Brottes est "peu friand des nouvelles polémiques mais suffisamment au fait de certains dossiers pour proposer de nouvelles idées. C’est l’exemple même du bon député" pour le Daubé du 16 mai 2009. L’objet de ces louanges ? La proposition de Brottes, en plein "Grenelle des ondes" de mettre à disposition des enfants des portables qui ne pourraient qu’envoyer et recevoir des SMS. Ceci afin de leur éviter de s’exposer aux ondes avec l’oreille vissée dans le portable tout en "consolidant le lien social des plus jeunes" (Daubé, 16 mai 2009). Passons sur l’ineptie de croire que les liens sociaux puissent être consolidés à coups de SMS. On mesure ici tout l’embarras de Brottes (comme de nombreux autres responsables politiques) vis-à-vis du portable et de ses dangers. Le problème pour le député, c’est que c’est sur sa circonscription que sont implantées les usines de STMicroélectronics Crolles 1, 2 et bientôt 3. Ces grands bâtiments tous carrés et tous moches embauchent des milliers de personnes pour fabriquer les puces nécessaires aux téléphones portables. Malgré tous les doutes et les divers avis négatifs émis, Brottes ne peut pas mettre en danger l’industrie du portable. Il tente au contraire de la booster en proposant un nouveau marché afin de sauvegarder les emplois rançonnés par STMicro et ses comparses. S’il pense également à soumettre l’idée du portable pour chiens, rappelons lui que le modèle lancé sur le marché par Index Corporation (l’actionnaire du GF 38) s’était soldé par un gros échec.
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