Accueil > Hiver - Printemps 2022 / N°64
Bonne et mauvaise santé du numérique
Dans le précédent numéro, on évoquait la « stratégie d’accélération santé numérique » mise en place par le gouvernement et déversant des milliards d’euros d’argent public sur les businessmen de la « e‑santé », des « Medtech » et de « l’hôpital connecté ». Cette stratégie comprend notamment la création automatique d’un « Espace numérique de santé » (ENS) à chaque usager du système de soin. Pièces et Main d’Œuvre (PMO) nous apprend que « selon l’appel à candidatures aux start up, éditeurs de logiciels et fabricants de gadgets connectés pour figurer dans le store : “En synthèse, il s’agit à travers l’ENS de permettre aux usagers d’avoir et de donner accès aux données relatives à leur sante”. L’avantage entre businessmen, c’est de se dire les choses clairement. » Vu que personne ne veut de ce truc, l’ouverture de l’ENS est automatique, sans qu’on ait notre mot à dire, l’Assurance maladie nous informant simplement par courrier ou mail de sa création. Grande mansuétude de la part des pouvoirs publics : on peut néanmoins refuser, même si ça a l’air d’être un sacré parcours de combattant. Plusieurs personnes ont signalé à PMO avoir vainement essayé, parce que le site dédié pour « refuser la création de l’espace santé » n’était pas opérationnel. Incroyable coïncidence hasardeuse : le seul site qui ne marche pas, c’est celui pour refuser d’alimenter d’autres sites.