Accueil > Oct / Nov 2012 / N°17
Virés de Fontaine, indésirables à Grenoble
Vous rappelez vous de la trentaine de demandeurs d’asile d’Afrique de l’Est qui s’étaient un temps abrités dans une ancienne station service désaffectée place Bir Hakeim (lire « Grenoble : les naufragés de Tripoli », Le Postillon N° 15) l’hiver dernier ? Ils avaient finalement réussi, avec l’aide de militants de l’agglo, à se loger dans un immeuble un peu plus vivable au 22 rue des Alpes à Fontaine. Mais c’était sans compter sur l’acharnement du propriétaire, la SCIC Habitat Rhône Alpes, un bailleur social, qui a envoyé au tribunal les résidents pour récupérer le bâtiment. La municipalité communiste de Fontaine quant à elle faisait l’autruche. Après quelques rebondissements judiciaires, le couperet tombe : c’est le 24 septembre qu’ils devaient quitter les lieux. Anticipant l’expulsion, demandeurs d’asile et militants décident d’occuper un immeuble vide à Grenoble rue Ampère. La municipalité grenobloise a qui appartient le bâtiment envoie fissa ses chiens de garde casqués pour déloger les personnes qui étaient à l’intérieur. Tout en se fendant d’un communiquer pour justifier ses actes mais en restant évidemment « très attentive à cette question de l’hébergement des demandeurs d’asile » .