Une "conduite de Grenoble" pour les investisseurs ?
Saviez-vous que l’expression - en voie de disparition - "faire une conduite de Grenoble" signifie en gros "mettre brutalement une personne à la porte ou la raccompagner en la molestant et en l’injuriant". Les avis sont partagés sur l’origine de cette expression :
- Certains pensent qu’elle provient d’en événement datant de mars 1832 : des jeunes manifestaient devant la Préfecture (qui était alors au Jardin de ville) pour protester suite à une interdiction d’entrée dans la ville et de fête. Le 35e régiment de ligne intervient avec grenadiers et militaires et fait 26 morts parmi les manifestants. Suite au scandale, le régiment est contraint de quitter Grenoble sous les huées de la population. Cette humiliation pour les militaires aurait ensuite été qualifiée de "conduite de Grenoble". En riposte, Casimir Perier, président du Conseil, dissout la Garde nationale de Grenoble et ramène le 35e de ligne dans la ville où il défile musique en tête.
- D’autres racontent que le maréchal de Lesdiguières, nommé gouverneur du Dauphiné par Louis XIII, se présenta dans la capitale sans prévenir. Les Grenoblois surpris le reçurent à coups de pierres et de bâtons et le reconduisirent hors des murs sous les huées, ce qui fut ensuite raconté comme une "conduite de Grenoble".Toujours est-il qu’elle pourrait être remise au goût du jour, par exemple à destination des investisseurs venant dans la cuvette pour pomper les subventions et les ressources naturelles, détruire le territoire, faire monter les prix et accélérer la fuite en avant technologique