Les partis politiques ont depuis quelque temps délégué la réflexion et la production d’idées à quelques think-tanks (« groupes de réflexion », en anglais dans le texte), regroupements d’experts désirant penser à la place du peuple (jugé trop bête pour ça) et imposer leurs propositions. Depuis fin juin, un nouveau est né et officie à Grenoble : Terra Nova Isère.Terra Nova, c’est le plus célèbre des think-tank français, supposé « de gauche », connu notamment pour avoir conseillé au Parti socialiste d’abandonner les classes populaires au profit des classes moyennes pour gagner en 2012. « De gauche » , qu’on vous dit, tout comme les entreprises mécènes finançant son activité : Areva, Total, EADS, Microsoft, la SNCF... Que des boîtes désintéressées et représentatives des valeurs de la gauche.Le but de l’antenne locale, Terra Nova Isère, est de « territorialiser la réflexion » (Le Daubé, 27/06/2011). C’est-à-dire d’assurer une promotion nationale au « modèle grenoblois », lui aussi très proche des valeurs de Terra Nova, entre libéralisme, fuite en avant technologique, sécuritarisme, métropolisation... Et ce n’est pas le parcours du président de Terra Nova Isère qui pourrait laisser penser l’inverse : Aymen Ben Miled est un chargé de mission auprès de la ville de Grenoble (dirigée par Michel Destot) et de l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF, dirigée par Destot Michel). Et sur son compte Facebook, il a pour « intérêts » la ville de Grenoble et... Michel Destot. Encore un fan-club pour le dépité-maire.
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