En février 2013, la municipalité de Meylan décide de mettre en place un dispositif d’auto flicage de ses administrés joliment appelé « Solidarité voisinage ». Plus connu sous le nom de « voisins vigilants », il s’agit pour les habitants de manifester « leur esprit de responsabilité et de citoyenneté en étant attentifs aux faits inhabituels » sur leur commune et d’en alerter la gendarmerie pour « lutter contre la délinquance et les cambriolages ». Voici donc que Marie-Christine Tardy signe la convention « solidarité voisinage » en présence du bien nommé Jean Rampon, le directeur du cabinet du préfet de l’époque. « 23 ‘‘voisins référents’’ volontaires ont été proposés par le maire à la gendarmerie et ont fait l’objet d’une enquête de moralité, avant d’être agréés » explique le site internet de la mairie. Et ça marche ! Deux mois plus tard, c’est Michel Bernard, le voisin vigilant UMP du conseil municipal et accessoirement premier adjoint de Tardy qui est à l’origine de l’ouverture d’une « enquête préliminaire portant sur d’éventuels faits de prise illégale d’intérêts dans un dossier relatif à un programme immobilier » à Meylan. Et qui est donc soupçonné de cambriolage des fonds de la mairie ? Marie-Christine Tardy pardi ! Comme l’avait si bien souligné Jean Rampon : « Ce dispositif peut permettre d’amorcer la restauration du sens civique et renouer le lien entre la population et la gendarmerie ».
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