Les vrais chiffres des cantonales : c’est le PS qui a perdu le plus de voix
Le Parti Socialiste (PS) serait sorti vainqueur, notamment en Isère, de cette grande déchéance démocratique qu’ont été les dernières élections cantonales. Pourtant, si l’on analyse les chiffres du nombre de votants, on s’aperçoit que c’est le parti qui perd le plus de voix par rapport aux cantonales de 2004. Prenons par exemple « l’emblématique canton 1 de Grenoble » (Saint-Laurent-Ile Verte, Abbaye, Teisseire, Clemenceau,...), cible de toutes les attentions médiatiques locales, car lieu de guéguerre entre les Verts et le P.S.
Entre 2004 et 2011, le nombre de votants PS au premier tour est passé de 3136 personnes à 1587 soit une baisse de 50 %. Dans le même temps, l’UMP, en passant de 1179 à 856. ne chute « que » de 27 %, et Les Verts de 2,5% (de1768 à 1725). Le Front National, qui aurait parait-il fait une percée, voit ses votants diminuer de 16% en passant de 977 à 814 voix. La plus grosse chute revient au centre, dont les nouveaux représentants (le Nouveau Centre et le Modem) ne récoltent que 412 voix, soit 74% de moins que les 1593 récoltés par l’UDF sept ans plus tôt... Enfin les seuls à gagner des voix sont les communistes après leur mutation en Front de Gauche qui leur a quand même permis d’attirer 31 électeurs de plus qu’en 2004, soit 377...
Sinon, le NVP (Ne Votons Pas), premier parti de France, passe sur ce Canton de Grenoble 1 de 6616 adeptes à 10969 soit une spectaculaire hausse de 40 %. Les votants ne représentent plus qu’à peine un tiers des inscrits mais continuent de décider pour tout le monde. Messieurs et mesdames les élus, il va falloir trouver d’autres rituels pour maintenir l’illusion démocratique.