Parmi les multiples vantardises de l’équipe municipale en poste à Grenoble, deux sont récurrentes : Grenoble serait une ville à la pointe de la « démocratie participative » et de la « politique numérique », prétention appuyée par l’obtention « pour la quatrième année consécutive » du « Label 5 arobases », équivalent virtuel du label « ville fleurie », récompensant notamment « la qualité des services en ligne proposés aux usagers ».
Cette vitrine « démocratie 2.0 » est néanmoins gâchée par une bizarrerie : sur le site internet de la ville, les délibérations et compte-rendus des conseils municipaux sont disponibles seulement sous la forme d’austères documents scannés.
La lecture est en tous points rebutante et il est impossible d’effectuer des recherches par mots-clef (alors que ce serait possible si la municipalité laissait des documents non scannés). Tout est fait pour que le citoyen se désintéresse de ces documents, relatant les décisions prises et autres détails de la vie de la cité. Bref, encore un détail qui nous confirme que la soi-disante « démocratie participative » grenobloise, numérique ou pas, est une chimère.