Accueil > Décembre 2020 - Janvier 2021 / N°58
La trottinette électrique, un gadget pas bio
Une tombola de « Noël avant l’heure » promet en gros lot une trottinette électrique. Youpi ! La tombola est organisée par quatre magasins bio du quartier St-Bruno, tous situés dans le fameux « cluster bio » de l’angle des rues Nicolas Chorier et Abbé Grégoire : Casabio, le Pain des cairns, la boucherie L’art des terroirs et la Fromagerie de Caroline. Le bio, cette méthode de culture tournée à l’origine vers le lien à la terre et le refus des pesticides et engrais de synthèse, est peu à peu devenu un label commercial et procédurier. Fin 2020, certains de ses promoteurs peuvent donc se vanter d’offrir une trottinette électrique, ce gadget qui incarne l’obsolescence programmée, le goût de l’individualisme et le dégoût de l’effort, et qui bien sûr roule au nucléaire avec des batteries remplies de métaux rares. Au Postillon, on critique beaucoup les vélomoteurs électriques, notamment quand ses utilisateurs prétendent « sauver la planète » en utilisant cet objet. Mais à la limite, ils sont défendables quand ils remplacent l’utilisation d’une voiture, « pour les vieux, les handicapés ou les ingénieurs » comme on l’a déjà dit. Avec les trottinettes électriques, absolument rien n’est défendable quand on prétend avoir une conscience écologique (voir Le Postillon n°54). Offrir un bon vieux vélo aurait fait trop ringard ?