Julien Polat : que de la gueule
Dans Le Postillon n°55 (avril 2020), on racontait que le maire de Voiron Julien Polat avait été visiblement agacé par notre article du n°54 (février 2020) et que son équipe avait distribué un texte dans les boîtes aux lettres pour démonter notre article et ses « allégations calomnieuses » : « Voiron est traînée dans la boue par le portrait épouvantable qui en est dressé. (…) Cela me touche profondément. J’ai donc saisi la justice en portant plainte pour diffamation. » Cette intention de porter plainte avait également été répétée dans une vidéo Facebook et dans un article du Daubé. Depuis, les mois ont passé et aucune « citation à comparaître » n’est arrivée dans notre boîte aux lettres. Il a en fait changé son fusil d’épaule et s’énerve dans Le Daubé (17/06/2020) : « Ce qui est dit, c’est passible d’une traduction et de condamnation en justice. S’il y a des gens qui ont des choses à dire, et que ces choses sont sérieuses, ce n’est pas dans un journal national marqué à gauche [NDR : Libération a également produit un article sur Voiron le 13 mars] qu’il faut aller le dire sous couvert d’anonymat. Il faut aller saisir la justice, me poursuivre, poursuivre mon adjoint […]. S’ils sont convaincus que l’on a des pratiques de cet ordre-là, qui me scandalisent […], qu’on vienne saisir la justice, et pas Libération ou le Postillon. » En mars, il devait porter plainte pour diffamation. En juin, il sous-entend que vu que les gens préfèrent parler à des journaux plutôt que de porter plainte, ça prouve bien que ce n’est pas « sérieux ». Ce revirement est-il dû à une fin de non-recevoir de la justice sur sa plainte en diffamation ? On pourrait porter plainte pour menace non suivie d’effets.