« L’état de catastrophe naturelle ne sera pas reconnu » : le 17 janvier 2025, Le Daubé sort cette info à propos de l’éboulement de la Rivière. Pendant six mois, le quotidien local s’est prudemment abstenu d’enquêter sur les causes de cet éboulement, et a plutôt appuyé la thèse farfelue de la catastrophe naturelle en comparant cet évènement avec l’éboulement de la Bérarde. Une fois qu’un arrêté ministériel met en cause « les terrassements liés à l’exploitation de la carrière », le journal s’autorise enfin à les évoquer, notamment en reprenant des informations (le fait qu’il y avait déjà eu un éboulement en 2019, le manque de mesures de surveillance suite aux tirs de mines, etc.) qu’on avait sorties trois mois et demi auparavant dans notre article « Plus c’est gros, plus ça casse » (dans Le Postillon n°74), sans – bien entendu – citer le nom de notre journal. Alors on a envoyé une gentille vanne à la journaliste du Daubé ayant fait l’article afin de la féliciter : « 20/20 sur le plagiat. » Ce à quoi elle nous a répondu : « Je constate en effet que vous lisez avec intérêt nos articles, ce qui n’est – je dois en revanche l’avouer – pas mon cas. Je n’avais en aucun cas connaissance de votre article, mes différents interlocuteurs – qui peuvent attester de mon travail sur le sujet, si vous avez l’envie et le temps de les interroger – ne m’en ont même jamais parlé. » Passons rapidement sur le manque de professionnalisme de cette journaliste – la base du métier étant au minimum de lire ce qui s’écrit sur un sujet : même si elle est radine au point de ne pas vouloir acheter notre journal non détenu par une banque (contrairement au sien), notre article était consultable gratuitement en ligne depuis décembre et France 3 régions nous avait interviewés sur le sujet fin novembre. N’empêche que sa réponse, qu’elle soit de bonne ou de mauvaise foi, nous a éclairés sur les causes des malheurs du monde. En fait, si ça va si mal, c’est parce que les puissants ne nous lisent pas. Alors si vous aussi vous voulez tenter de faire quelque chose, abonnez donc tous les gens importants à notre journal – et même les journalistes du Daubé. Au minimum, ça nous fera des sous en plus et au mieux – sait-on jamais – ça les fera réfléchir.
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