Accueil > Avril-Mai 2017 / N°40
Eau froide à la ville, eau tiède à la métropole
C’est pratique, la métropole. On peut s’en servir pour faire des déclarations passionnées dans sa commune, puis voter des positions beaucoup moins flamboyantes à la Métropole. On se souvient que la ville de Grenoble s’est désengagée financièrement avec fracas – et à raison – du projet de TGV Lyon-Turin. Bien joué ! Mais les mêmes élus verts & rouges ont voté le 6 février dernier un vœu à la Métropole pour conditionner le soutien de 227 millions d’euros de la collectivité au Lyon-Turin « à la démonstration de bénéfices indiscutables pour l’agglomération, tant pour le report modal du fret que pour les voyageurs ». C’est-à-dire que si ce projet aberrant permet de gagner quelques minutes sur les dessertes en train de l’agglomération, la majorité métropolitaine – comprenant les écolos anti-Lyon-Turin - serait prête à lâcher 227 millions d’euros (soit plus de deux « Stade des Alpes »). La dissonance élective a encore frappé.