Accueil > Mai 2011 / N°10

Destot, Fioraso, Therme : tous au Japon !

Face à «  la plus grande catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl  », il serait normal que les plus fervents partisans de l’atome, ceux qui ont toujours dénigré les opposants au nucléaire en les renvoyant à «  la bougie  », joignent le geste à la parole et aillent relayer les «  liquidateurs  » de Fukushima, ceux qui risquent leur vie pour atténuer la catastrophe. On attend donc que les stars nationales - Sarkozy (VRP en nucléaire), Proglio (patron d’EDF), Lauvergeon (patronne d’Areva),... - aillent tâter un peu de la flaque radioactive. Devraient également faire partie du voyage des personnalités locales, comme le directeur du CEA-Grenoble Jean Therme, le dépité-maire Destot pour qui «  Le PS doit se déclarer résolument pro-nucléaire, à cause des problèmes des gazs à effet de serre » (AFP, 4/09/2007), la dépité Fioraso, qui se dit être «  pas du tout anti-nucléaire, c’est ce qui nous permet d’avoir une énergie décarbonée et d’être assez vertueux en Europe » (Télégrenoble, 18/02/2011)). Liste non exhaustive.
Grenoble coopère-t-elle avec la répression à Ouagadougou ?
Les médias français n’en parlent pas, mais le peuple se soulève aussi au Burkina-Faso. Or, selon Survie-Isère : «  la ville de Grenoble coopère depuis plus de 10 ans avec Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, et notre maire ne tarit pas d’éloges à l’égard de son maire. Ainsi, M. Destot déclarait récemment que Simon Compaoré était «  un des meilleurs maire de l’Afrique de l’Ouest  » et affirmait partager «  les mêmes valeurs, les mêmes conceptions  ». Pourtant Simon Compaoré est depuis toujours un pilier du régime en place et participe activement à la répression et aux intimidations que subissent les mouvements sociaux. Le mardi 15 mars, le maire de la capitale, Simon Compaoré, a été vu en compagnie d’une milice municipale armée de gourdins pour réprimer le mouvement étudiant, selon le secrétaire Général du Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples et plusieurs témoignages sur le terrain. Cette milice municipale «  se comportant en véritables loubards  » d’après l’Association Nationale des Etudiants Burkinabé (ANEB), cherchait à empêcher un meeting étudiant déclaré  ». Mi-avril, Michel Destot n’avait toujours pas réagi à ses évènements impliquant son «  ami  », pas plus qu’à la catastrophe nucléaire au Japon, lui qui a toujours promu cette énergie. Par contre, on pouvait apprendre sur son blog qu’il avait visité le chantier d’une maison de retraite.