Des nouvelles de l’écocité
Une lectrice nous donne des nouvelles de son quartier de la Presqu’île, amas de tours sortis de terre ces dernières années sous le nom « d’écocité ».
« Nous avons enfin un parc public ! Et malgré le bruit du chantier et des trains, on voit jouer, surtout le soir, des enfants par dizaines (mais où étaient-ils avant ?).
Pour notre plus grand plaisir, un couple de canards a élu domicile dans la mare du parc.
Las c’était sans compter sur notre éco-aménageur qui arrose les plantes grâce à un moteur qui pompe l’eau de la mare, dans un grand bruit de groupe électrogène du soir au matin. Trouvant ce bruit insupportable (d’autant que ça fait bientôt six ans que nous vivons dans un bruit permanent de chantier de 6h du matin à 17h le soir), je suis allée demander à l’arroseur pourquoi il ne prenait pas l’eau de la borne à incendie, comme lorsque le parc a été aménagé. Il m’a répondu que son employeur ne voulait pas payer un compteur d’eau à la Métro pour ce faire. Il préfère donc casser les oreilles de ses employés et des habitants et utiliser de l’énergie fossile pour arroser l’écocité. Bref de l’écologie, du social, du Grenoble capitale verte. Nos canards sont partis, malgré la promesse de biodiversité de l’aménageur. Ils ne sont pas très sensibles aux messages publicitaires ».