Accueil > Decembre 2021 - Janvier 2022 / N°63

Le courrier du Postillon

Dans la boîte aux lettres

Les bus comme zones de non-droit
« Le jeudi 4 novembre nous nous présentons pour embarquer dans un bus BlaBlaCar sur la ligne régulière de 11 heures pour un trajet Grenoble-Lyon. Vous me direz : “Pourquoi pas le rail ?” Disons que le bus était un bon compromis prix/écologie/mutualisation des transports mais là n’est pas l’objet de notre missive. Au moment d’embarquer, à notre grande surprise, la conductrice du bus nous demande de présenter un sacro-saint passe sanitaire alors que le bus « intrarégional » fait un trajet entre Grenoble et Lyon. Nous nous enquérons du fondement de cette demande, on nous objecte « nous sommes une société privée nous faisons ce que nous voulons ». Depuis quand une entreprise privée dispose-t-elle de ses propres adaptations de la loi ? À quand chez BlaBlaBus, le droit de fumer dans les cars ou pour cette chère conductrice un bon vieux SMIC à 4 € brut de l’heure, ce qui lui ferait moins plaisir ? Voire encore fouette cochère, Gaston appuie sur le champignon, roule à 180 km/h sur l’autoroute tu es en BlaBlaBus, tu es libre, libéral ? Nous n’insistons pas, nous dirigeant vers le bus vert du Flixbus d’à côté qui lui se conforme à la réglementation en vigueur sur un Gratianopolis-Lugdunum. » J.

Suspendues – suite
« Un grand merci pour votre article sur les suspendues. (…) On parle encore moins des travailleuses sociales, (…) en colère de devoir contrôler les familles souhaitant rendre visite aux résidents et en même temps se faire contrôler par notre chef de service en lui montrant un document d’ordre médical. Quel sens à tout ça ? Je n’ai pas choisi le métier d’éduc’ pour contrôler ni me faire contrôler, ce n’est pas notre rôle. » S.

Geignardise
« Quant au chœur des “soignantes” ayant refusé la vaccination : elles geignent autour d’une situation qu’elles ont elles‑mêmes créée » Guy, sur son blog

Bienveillante ironie
« Dans votre palmarès des « perdants » Grenoblois, vous citez : “Les opposants au Stade des Alpes : non seulement ils se sont fait expulser des arbres et le stade s’est construit, mais en plus, après s’être juré de ne jamais y mettre les pieds, ils ont eu des places gratos pour la saison 2009-2010”. Bon alors d’abord j’avoue, je suis un peu vexé, en tant qu’ex-opposant au stade d’avoir été mis dans la même rubrique que Piolle, Safar, le directeur de Clinatec...
Mais surtout qui sont donc ces opposants au stade qui ont eu des places gratuites pour la saison 2009-2010 ? Est- ce qu’ils y sont tous allés en se repentant d’avoir failli empêcher un si bel ouvrage d’être réalisé ? Et pourquoi je n’ai pas été invité ? Et aussi, question subsidiaire, il s’agit d’un ton plutôt ironique mais empathique ou ironique et un peu donneur de leçon ? Une suggestion pour la prochaine liste de perdants grenoblois : « Le Postillon, non seulement ils n’ont jamais gagné un procès contre les méchants qu’ils dénoncent (enfin pas que je sache…) et le monde va de plus en plus mal mais en plus, alors qu’ils avaient juré de ne jamais se fourvoyer, ils ont eu des passes sanitaires “gratos” pour rentrer dans les bibliothèques ! » Et là, je précise que c’est de l’ironie bienveillante, hein ! »

Passe le message à ta direction
« J’ai lu votre article « suspendues » dans Le Postillon n°62 et il ne m’a pas laissée de marbre. Je le trouve édifiant de justesse. Étant moi même soignante et suspendue au sein de l’hôpital de Tullins, je souhaitais le montrer à ma direction, car je ne suis pas sûre que votre presse fasse partie de leurs lectures habituelles, ni qu’ils soient sensibilisés à notre situation visiblement… » A.L.