Concours de l’innovation la plus stupide
« Grenoble carbure à l’innovation », titrait en novembre dernier Challenges, le magazine de la gauche patronale. Et tous les élus, avec une mention spéciale pour les perroquets Destot et Fioraso, de ressasser ad nauseum, que Grenoble c’est l’innovation, l’innovation c’est la vie, et la vie c’est Grenoble. Mais pourquoi faire ? Ces innovations ont-elles un sens et une utilité sociale ? Le Postillon va désormais s’intéresser à ce qui sort des cerveaux en ébullition des chercheurs, étudiants et marketeurs grenoblois et lance un « concours de l’innovation la plus stupide ». Pour cette première édition, trois lauréats ont été désignés :
1) La brosse à dents intelligente. « Elle consiste à élaborer une technique qui contrôle et prévient en cas de problèmes bucco-dentaires. La brosse à dents enregistre ces données lors du brossage et les transfère sur une base numérique de façon à partager les données avec son dentiste si nécessaire, mais également avec la possibilité de développer une application IPhone ou un site internet avec un accès propre à chaque utilisateur qui permette un suivi personnalisé » (également pour le grand prix de l’innovation, présentation sur le site de Grenoble École de Management).
2) Le pansement « intelligent » : « situé au-dessus de la gaze, il informerait de l’état de la plaie et de la nécessité de changer ou non ce pansement » (Le Daubé, 3/05/2011, article sur le « showroom du futur » à Minatec).
3) La « tartine box » ou « imprimante à tartine ». « Nicolas nous explique : le but c’est d’économiser du temps sur la préparation de la tartine. Quand vous allez vous lever vos tartines seront prêtes, grillées et tartinées. C’est basé sur le principe de l’imprimante, c’est-à-dire qu’on insère le pain comme si c’était une feuille » (Télégrenoble, 28/04, à l’occasion du grand prix de l’innovation de Grenoble Ecole de Management). Le concours reste ouvert.