Et tout à coup, une saloperie de choc frontal. Et tout à coup, plus de survet’, de frontale toujours au cou, de démarche chaloupée débonnaire, de concerts improbables de groupes moldaves ou ouzbeks, de tournées organisées à l’arrache, de volonté d’unir les gens pas pareils, de coordination anarchiste grenobloise voire mondiale, de plans foireux assumés, de longs textes obscurs, d’autodérision désarmante, de discussions sauvages, de soirées glaciales et chaleureuses dans les cabanes de Roybon, de dissertation sur l’histoire du punk, d’idée de livre ou de film à rallonge, de carnet d’adresses comprenant (presque) tous les lieux bizarres du monde. Et tout à coup, les bas-fonds grenoblois, auvergnats, marseillais et européens et même kirghizes, sont en deuil. Clive est mort, vivent les lieux bizarres.
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