Accueil > Décembre 2011 / N°13

À Échirolles et Pont-de-Claix, la criée interdite

Afin de faire connaître Le Postillon, notre commercial en charge du sud de l’agglomération a tenté de le vendre à la criée sur les marchés d’Échirolles et de Pont-de-Claix. Double échec. A Échirolles, le printemps dernier, il s’est fait interpeller au bout de quelques minutes par une adjointe municipale qui lui a interdit de continuer à vendre en s’appuyant sur un arrêté municipal stipulant que «  les marchands à pied (journaux, glaces, gadgets, cireurs...) ne disposant pas d’un banc de vente autorisé sont interdits dans l’enceinte des marchés, ainsi que les jeux de hasard et d’argent   » (Ville d’Échirolles, règlement des marchés d’approvisionnement). En octobre à Pont-de-Claix, c’est le placier du marché qui a lourdement insisté pour qu’il s’en aille, invoquant là aussi les règlements municipaux. Cette intolérance envers la criée, petite pratique en voie de disparition, est à mettre en perspective avec la présence sur la commune d’Échirolles du plus grand centre commercial de l’agglomération, L’Espace Comboire. Il est ainsi instructif de constater que la municipalité communiste ne veut pas de petits «  marchands à pied  » sur les marchés qu’elle organise, mais accueille à bras ouverts sur son sol les grandes enseignes comme Leclerc, Décathlon, l’Entrepôt du bricolage, etc. Eux, au moins, ont toutes les autorisations et représentent l’avenir. Pas comme la vente à la criée, qui dans le passé a quand même fait les belles heures des quotidiens communistes comme Les Allobroges (quotidien communiste régional de 1944 à 1958). Aujourd’hui, le Parti Communiste n’a plus de quotidien local mais se contente largement du Daubé, qui sait flatter le pouvoir communiste d’Échirolles tout comme le pouvoir UMP de Meylan. Pourquoi dès lors permettre à d’autres journaux de se faire connaître sur les marchés ?