Accueil > Oct / Nov 2015 / N°32

Portraits dauphino-chinois

Si les politiques grenoblois... étaient un lieu de la cuvette

Michel Destot : la tour Perret.
Toute moche, la tour Perret se voit de loin et reste un symbole de la ville. On se demande si elle va s’écrouler parce que bon elle gâche le paysage. Destot, c’est pareil, on a l’impression d’en être débarrassé mais il est encore député de la ville, rapporteur du projet Lyon-Turin à l’assemblée nationale et il a écrit un bouquin. Où c’est qu’j’ai mis ma pelleteuse ?

Eric Piolle : le Synchroton.
Les deux sont plutôt récents dans leur carrière respective et se voient de loin : depuis le Vercors pour le Synchrotron et depuis les reportages de la presse nationale et internationale pour Piolle. Leur technologie semble novatrice mais le point le plus commun, c’est qu’ils tournent en rond.

Alain Carignon : la maison d’arrêt de Varces.
What else ? Alpexpo et son déficit abyssal chronique ?

Jérôme Safar : le Mac Donald Comboire.
Dix-huit ans au service de la mairie de Grenoble et vingt kilos en plus : mais quels sont les menus du self municipal boulevard Clémenceau ? Après avoir annoncé des trémolos dans le communiqué qu’il ne se représenterait pas aux élections régionales pour « se consacrer pleinement à un seul mandat » et pour faire autre chose que de la politique, Safar a finalement été désigné directeur de campagne de Jean-Jacques Queyranne pour les régionales de décembre prochain : c’est presque aussi drôle que de voir Mac Donald s’engager à respecter l’environnement.

Philippe de Longevialle : les bulles de Grenoble.
En forme de couille, allant de la droite vers la gauche, de haut en bas, et vice et versa. Le centriste le plus mobile de la cuvette, exilé aujourd’hui en Savoie, aurait bien aimé rentrer tout droit dans la Bastille avec son agence immobilière. C’est raté. Sa probable présence sur la liste LR aux prochaines régionales apparaît de plus en plus clairement comme un énième exercice de sauvetage.

Yann Mongaburu : la ligne D du tram.
On voit vaguement où c’est, on ne l’utilise jamais, mais il paraît que c’est écolo.

Mireille d’Ornano : la borne pour voiture électrique.
On l’a vu pousser il n’y a pas longtemps, elle cumule les mandats comme le véhicule électrique cumule les inconvénients. Il paraît qu’elle veut changer le système, mais elle s’inscrit dans la plus pure tradition productiviste. Le Daubé parle souvent d’elle, à part ça tout le monde s’en fout.

Denis Bonzy : le Stade des Alpes.
Au top de la technologie et des réseaux sociaux,Twitter, Facebook, e-ticket, mais inutile et plein de vide.

Gilles Kuntz : le Darty de Saint-Martin-d’Hères.
Pionnier grenoblois des selfies, Gilles est le premier a avoir pris des photos et des vidéos du conseil municipal. Un peu en retrait ces derniers temps, peut-être nous sortira-t-il la première sex-tape d’un élu pour revenir sur le devant de la scène ?

André Vallini : la Belle Electrique.
La salle de 1000 places de l’agglomération, ça fait plus de vingt ans qu’on en parle. Depuis qu’elle est ouverte, certains parlent de son esthétique, mais la plupart causent surtout de ses prix trop élevés. Beaucoup de bruit pour pas grand chose : André Vallini au gouvernement, c’est pareil. À voir la gueule de la réforme territoriale, ses adeptes ont dû - eux aussi - consommer de la drogue.

Matthieu Chamussy : la Porte de France.
Ça fait très longtemps qu’elle est là, mais il faut se rendre à l’évidence : on ne l’utilise jamais.

Raymond Avrillier : le Palais des Sports.
N’est utilisé que quelques jours par an pour quelques gros coups. Très dur à chauffer.

Lucile Lheureux : la caserne de Bonne.
C’est nouveau, ça vient de sortir, ça fait très bien pour les photos de la presse nationale, mais il y a encore de gros problèmes de ventilation.

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