Presse gratuite : no future
Entre fin août et début septembre, les trois journalistes de 20 minutes Grenoble ont fait trois semaines de grève pour demander une augmentation de salaire et divers dédommagements. Il faut dire que jusque-là, les gratte-papier-à-pub devaient se taper 60 heures de travail hebdomadaire pour à peu près 1400 euros de salaire mensuel. Même pas de quoi faire rêver un ex-tudiant avide « d’expériences professionnelles ». Et ce n’est pas comme si le résultat de leur travail pouvait leur apporter une quelconque satisfaction.
Une grève de trois semaines dans le journalisme est un acte assez remarquable, au moins par sa rareté. On ne voit en effet pas souvent les journaleux cesser le travail pour instaurer un rapport de force avec leur direction. Honneur, donc, à ces trois grévistes. Ceci dit, la grève s’est avérée à peu près vaine dans le cas de 20 minutes Grenoble : à la reprise du travail, ils n’avaient obtenu que 28 euros d’augmentation (sur les 100 demandés) et quelques remboursements de frais. Et surtout aucune avancée n’a été accordée sur le principal problème : la limitation à 20 minutes du temps d’écriture d’un article, enquête comprise...
Ah bon ? Ils ont davantage de temps ?