Accueil > Décembre 2013 / N°23
Non, non, rien n’a changé
Non, non, rien n’a changé (1)
Bien avant le développement d’internet et des portables, Le Daubé préfigurait le contrôle social. C’est pas nous qui le racontons mais une brève publiée dans le défunt journal Ville ouverte en novembre 1977 : « Des mouchards au Dauphiné libéré. Les clavistes d’AIGLES (groupe Dauphiné-Progrès) ont repéré des mouchards sur chacun de leurs claviers à écran. Ce mouchard permet d’enregistrer tous les arrêts de travail du claviste. Les pauses, les arrêts indispensables, seront connus de la direction, qui a procédé à l’installation de ces mouchards dans le plus grand secret. Le progrès permet de belles choses. Chaque catégorie de personnel de notre grand quotidien a droit à sa petite gâterie : les journalistes ont la censure, les clavistes ont le mouchard ».
Non, non, rien n’a changé (2)
Extrait de Pourquoi ?, journal grenoblois indépendant « qui lutte contre le favoritisme et le tripotage », ayant sorti trois numéros en 1931 : « En ces temps nouveaux où les crises de toute nature se développent, se multiplient et s’enchaînent, qui mettent en très mauvaise posture le système économique de notre société moderne fondé sur le négoce, le profit à outrance et la spéculation sans limites, il est devenu naturel, indispensable et urgent d’examiner quels moyens, quelles méthodes ou modes d’organisation seraient susceptibles : de supplanter ce qui existe dans le présent, de remplacer un système économique qui ne peut satisfaire qu’une minorité, par un ordre nouveau, plus fraternel, plus harmonique, plus social, où la solidarité collective et humaine pourrait atteindre un développement tel que ça ne serait plus pour l’homme – pour le plus grand nombre d’êtres humains - un calvaire, un cauchemar, une mort lente que d’être condamné irrémédiablement à vivre en société. »