L’UGA et les petits soldats
Patrick Lévy, le président de l’UGA (Université Grenoble Alpes), certifie à chaque mouvement social sur son campus d’excellence, quand des étudiants viennent le tarauder sur la question de l’implication de l’armée sur le campus qu’« il n’y a pas de labo militaire sur le campus », ou qu’« il n’y a pas de militaires sur le campus ».
Et pourtant ce 12 mars 2019, le même Patrick Lévy signe une nouvelle convention avec les gendarmes et les militaires. Le communiqué annonce : « En ce qui concerne l’UGA, ses liens avec les armées ne sont pas nouveaux, mais tendent à s’enrichir et se densifier ces dernières années. » Cette convention précise l’importance de « la recherche, avec des liens particuliers créés entre certains de nos laboratoires en sciences exactes ainsi qu’en sciences sociales : pré-labellisation du Centre d’études sur la sécurité internationale et les coopérations européennes (CESICE) en tant que potentiel centre d’excellence par le Ministère des Armées en novembre 2018. »
L’ homme d’affaire en Marchandise Universitaire joue sur les deux tableaux. On peut voir Patrick Levy en photo avec des réfugiés de guerre syriens maintenant étudiants. C’est de la pub pour sa Fondation UGA, qui les a généreusement accueillis à Grenoble et a financé leurs études. En parallèle on peut le voir serrer la paluche de hauts commandants de l’armée et glorifier la recherche militaire grenobloise. Espérons que ces nouveaux étudiants ne finiront pas dans les labos élaborant les prochaines bombes pour la Syrie.