Accueil > Oct / Nov 2012 / N°17
Edito
Le silence du Postillon pendant ce mois de septembre a plongé Grenoble dans une profonde stupeur. Les buralistes ont été assaillis de lecteurs impatients, certains refusant même d’acheter leur quotidien préféré tant qu’ils ne trouveraient pas le Postillon. Dans les cafés, les appartements, les halls d’immeuble, sur les marchés et au salon de coiffure, on a vivement commenté la non-venue du numéro dix-sept, pourtant attendu depuis le début du mois. Les uns l’ont interprété comme un suicide en bonne et due forme, les autres ont parié que c’était la conséquence de la censure municipale – et tous ont pris le deuil et versé des larmes. Le ciel lui-même avait mis un crêpe à son soleil d’automne, et c’est pour ça qu’il a tant plu en cette fin de mois - sans pour autant que les champignons ne sortent. Même eux nous ont boudé.
Mais que les fidèles du Postillon – le Tout Grenoble – se rassurent ! Car oui, le journal continue encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord.
À vrai dire, les raisons de cette absence momentanée ne sont pas très glorieuses : la rédaction a dû faire face à une grève des dessinateurs réclamant l’achat de nouveaux crayons de papier, des tables à dessins, des gommes, de la clairette de Die et de la couleur à toutes les pages. Des semaines de négociation n’ont pas abouti. Finalement, seul un jaune a décidé de reprendre le travail : notre dessinateur préféré le plus docile et servile : Nardo. Gloire à lui, à son trait subtil et à son humour délicat !
Ces semaines de blocage ont néanmoins permis aux membres les plus téméraires de notre rédaction de sortir de la cuvette et de s’aventurer jusque dans les terres sauvages de la Matheysine et du Sud Grésivaudan. Nous vous proposons donc un numéro particulièrement ouvert sur l’international qui, on l’espère, ne déboussolera pas trop les lecteurs attachés à l’enracinement dans notre chère et tendre métropole.