Accueil > Automne 2021 / N°62

Aux perdants, la ville reconnaissante

Grenoble ce n’est pas que le chevalier Bayard, Sami Bouajila ou encore Gilles Kuntz, bref des mâles alpha, des winners, des phares dans la nuit. C’est aussi une ribambelle de tocards, comme la déroute d’Eric Piolle aux primaires des écolos nous l’a récemment rappelé. Alors Le Postillon commence à dresser une liste non exhaustive de perdants grenoblois. Vous pouvez la compléter en contactant la rédaction, afin de pouvoir faire ériger une plaque commémorative « Aux perdants, la ville reconnaissante » lors du prochain budget participatif.

Éric Piolle

À tout seigneur, tout honneur. Face à une sorcière, un escroc et une ancienne ministre PS, être au second tour devait être une formalité. Un peu comme si l’équipe de France de handball se retrouvait dans une poule de coupe du monde avec la Bolivie, la Thailande et la Transnistrie. Patatras ! Les twittos d’extrême droite se sont inscrits à la primaire, et le creux du blabla d’Éric Piolle a explosé à la face de la France entière.

Jérôme Safar

Jusqu’à la branloute (branlée et déroute) de Ricou, c’était lui le numéro un. En 2014, la mairie lui était offerte, bam ! Mawashi-geri dans le foie. Un an plus tard élection régionale, bim ! Coup de coude dans la mâchoire. Sa fin de carrière politique ressemble à un combat entre le champion de MMA Cyril Gane et une gymnaste asthmatique de 12 ans.

FCG rugby

Déjà s’appeler « Football club de Grenoble » quand on fait du rugby, c’est comme s’appeler Robert Tripoux et vouloir passer sur Planète Rap. Mais en plus Montpellier, Bordeaux, Paris, Toulouse, Lyon... toute ces smart cities sont en Top 14 et Grenoble stagne en pro D2. Depuis sa défaite en finale du championnat en 1993 suite à une erreur d’arbitrage, la lose semble faire partie des gènes du FCG.


Le GF38
saison 2009-2010

Onze défaites de suite pour commencer la saison, douze ans après le record tient toujours ! 25 matchs perdus à la fin de la saison pour finir dernier derrière Boulogne et le Mans. Même Jean-Marc Governatori a moins honte.

Pierre Mendès France

Parachuté en Isère, il est élu député de la deuxième circonscription de l’Isère en 1957. Dès l’année suivante, il se fait battre et n’est pas réélu député. C’est le début de la fin pour PMF : en 1969 son ticket avec Gaston Deferre pour les présidentielles se prend une veste à 5 %.

Les bibliothécaires grenobloises

Cinq semaines de grève contre le passe sanitaire après avoir manifesté des mois contre des fermetures de bibliothèques il y a cinq ans, mais pas un seul article dans la presse nationale, ne serait-ce que dans Libération. Meghan Markle change de chaussettes et BFMTV arrête ses programmes. Si l’attaché de presse des bibliothèques en lutte n’est pas un tocard, qu’est-ce que c’est alors ?

Pep’s

Après son tube Liberta sorti dans les années 2000, il devrait être le nouveau Callogero. Depuis plus aucune trace de lui. Mais a-t-il seulement existé ? On pose la question.

Les opposants au stade des Alpes

Non seulement ils se sont fait expulser des arbres et le stade s’est construit, mais en plus, après s’être juré de ne jamais y mettre les pieds, ils ont eu des place gratos pour la saison 2009-2010.

Alim Louis Benabid

Le patron de Clinatec fait marcher les tétraplégiques, rend la mémoire aux Alzheimer, et son chat lui obéit. Ce n’est plus de la médecine, c’est de l’ordre du miracle. Pourtant, ces pisse-froid du Nobel hésitent à lui décerner un prix. Peut-être s’il faisait gagner le GF38 ?